Le vice-président de l’Association internationale de la Mutualité (AIM) a été chargé par l’association d’amorcer à Ouagadougou une concertation avec les autorités et la société civile burkinabè.
Lors de son séjour à Ouagadougou, jeudi et vendredi, Abdelaziz Alaoui, vice-président de l’AIM, a eu des entretiens avec les secrétaires généraux de la Primature burkinabè et du ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, respectivement, Bamory Ouattara et Souleymane Lengamé, ainsi qu’avec le directeur de la santé et de la protection sociale à l’ Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA), Mahamane Hamidine.
Les entretiens avec l’ensemble des parties burkinabè ont été empreints d’une entente exemplaire et ont permis de dégager une entente à propos des différentes questions que « nous avons développées ensemble visant la promotion de la mutualité aussi bien au niveau de ce pays de l’Afrique de l’Ouest qu’à l’échelle de l’ensemble du continent », a confié Abdelaziz Alaoui.
« Par ailleurs, en tant que Marocain, j’ai saisi cette opportunité pour examiner avec mes différents interlocuteurs les possibilités de booster la coopération bilatérale en matière de mutualité et les moyens susceptibles de lui conférer du tonus et une relance concrète », a-t-il ajouté.
« J’ai, de même, évoqué et tenté de leur expliquer les avantages de l’assurance maladie obligatoire, les régimes adopté par le Maroc au profit des différents bénéficiaires tant bien au niveau du secteur public que privé, ainsi que celui inhérents aux professions libérales, aux étudiants et aux classes vulnérables, en particulier le RAMED », a fait savoir le vice-président.
« Mon déplacement à Ouagadougou a été fructueux, dans la mesure où il m’a permis d’examiner avec les autorités du pays des Hommes intègres, ainsi qu’avec les représentants et les acteurs de la société civile les préparatifs de cet important Forum et de dresser le bilan des activités de l’AIM durant l’année 2018 », a-t-il ajouté.
Le modèle marocain en matière d’assurance maladie suscite un intérêt particulier auprès des responsables burkinabè, notamment entre la CMIM et la mutuelle des agents de l’Administration des douanes (MAADO) du Burkina Faso, a-t-il estimé.
« Dans ce sens, nous avons convenu de promouvoir ce socle de coopération entre les deux parties et d’amorcer des échanges d’expériences et d’expertises fructueux à travers, entre autres, les visites des cadres de part et d’autre », a-t-il noté.
Le Maroc est un pays « très apprécié » par les Burkinabè qui veulent tirer profit de son expérience au niveau médical et de la mutualité qui sont désormais développés à l’échelle du continent africain, a indiqué Abdelaziz Alaoui.
« Notre partage et collaboration avec les différents pays africains émane et s’inspire de la vision de SM le roi Mohammed VI qui prône le renforcement et la consolidation de la coopération Sud-Sud », a-t-il souligné.
Il a, d’autre, part, développé avec ses interlocuteurs burkinabè, entre autres, les engagements visant le développement de la mutualité, l’adhésion obligatoire et la délégation de gestion, dans l’objectif de porter la voix des mutualistes auprès des décideurs politiques.
Les entretiens de Abdelaziz Alaoui, auxquels se sont joints, de même, le secrétaire général de la concertation des acteurs de la mutualité du Burkina Faso (CAMUS-BF), Patrice Pamousso et le président de l’ONG burkinabè ASMADE, Gabriel Compaoré, ont été une opportunité pour les deux parties d’exprimer leur engagement constant en faveur de la reconnaissance et du développement du mouvement mutualiste et examiner un nouveau paradigme de gestion des politiques d’aide au développement qui culminera par la validation d’un nouveau document politique de nature à pérenniser les a avancées déjà accomplies.
Le vice-président de l’Association internationale de la Mutualité (AIM) en charge de la région Afrique et Moyen-Orient a profité de l’occasion pour affirmer le soutien de cette organisation mondiale au mouvement mutualiste du Burkina Faso.
Pour rappel, l’AIM a pour missions principales de travailler en collaboration avec les institutions européennes et internationales afin de promouvoir un accès universel aux soins de santé et une protection de la santé basée sur la solidarité et la démocratie.
Elle ambitionne également d’encourager les échanges de meilleures pratiques par le biais de discussions entre nos membres, stimuler l’innovation sociale et promouvoir à la fois le modèle des mutuelles et l’économie sociale et solidaire.
Le Maroc, à-lui seul, compte 14 mutuelles membres de l’Association internationale de la Mutualité, tandis que le Mali y est représenté par une seule, la République démocratique du Congo (1), le Burundi (1), la Côte d’Ivoire (1) et le Burkina Faso (1), a indiqué le vice-président de l’AIM, notant que la mutualité dans le royaume est la plus ancienne au niveau de l’Afrique, dont la création remonte à 1919.
L’AIM, basée à Bruxelles, est une organisation-cadre regroupant 59 fédérations de mutuelles de santé et d’organismes d’assurance maladie répartis dans 30 pays en Europe, en Amérique Latine, en Afrique et au Moyen-Orient.
L’association fournit une couverture sanitaire à près de 240 millions de personnes et ses partenaires et œuvre en vue de faire face aux défis qui s’adressent à l’arrimage des mutuelles de santé aux politiques de couverture de santé universelle.